Pourquoi n'avons-nous pas encore atteint la paix au monde?
Qu'est-ce que cela nécessiterait?
A quoi devrions-nous y attendre?

2009/10/17

Traitez l'Afghanistan comme la Bosnie

Le problème d'Afghanistan contemporain consiste du fait qu'aucun pays unique ni alliance de pays, tentant de réaliser ses intérêts paroissiaux aux dépens de tous ceux d’autres (et particulièrement ceux des citoyens afghans) n'a une chance de le réussir tout seul. Pas les Russes, pas les Européens, pas les Américains ni aucune autre alliance toute seule. Chacun au pouvoir aujourd'hui pense petit et de durée indéterminée, quand ils devraient penser grand et sur un intervalle de temps prédéterminé. Nous devrions traiter l’Afghanistan comme la Bosnie, mais d’envergure beaucoup plus importante.


Ce qui est nécessaire en Afghanistan, c'est des bottes militaires de font en comble au sol pour assurer la sécurité locale, avec de suffisantes affaires civiles et ressources de police pour reconstruire le pays du bas vers le haut. Ceci, le monde entier pourrait fournir, mais non un pays isolé ou alliance ayant d'autres priorités.


Voici donc ma proposition. Sous le contrôle des Nations Unies, chaque pays ainsi dispos serait appelé à fournir des unités militaires divisionnaires, divisés entre des forces de combat et entraîneurs pour l'armée afghane, de police et d’entraîneurs de police, et des affaires civiles et unités de construction. Chaque pays serait attribué un ou plusieurs districts de l'Afghanistan à mettre en garnison (selon le nombre de divisions qu'il choisit d'envoyer), à condition que vingt pour cent de ses troupes seraient retirés chaque année jusqu'à ce qu'aucune ne fut laissée, seulement l’Armée afghane, la police et les cadres indigènes du gouvernement afghan, de police et de gouvernement demeuraient sur place après cinq ans.


La priorité irait au déploiement des divisions de pays musulmans. Le Pakistan serait exempté afin d’assurer sa sécurité intérieure. Les troupes indiennes seraient déployées aussi loin de la frontière du Pakistan que possible ; les troupes chinoises, russes et iraniennes, aussi loin de leurs propres frontières que possible. Les divisions européennes, américaines et de pays musulmans combleraient les lacunes. Le but ciblé serait un million de troupes étrangères pendant la première année, et leurs ordres seraient de sécuriser la paix locale et pratiquer l’intensif développement civil dans leur secteur de responsabilité sous la direction des Nations Unies.


Avec tant de troupes sur sol, la sécurité militaire deviendrait rapidement un problème secondaire. La priorité irait au développement de l'infrastructure (écoles, routes, services administratifs et activités commerciales), ainsi que formation de la police et abrogation de la corruption gouvernementale locale. L’entière récolte d'opium en Afghanistan serait achetée en vrac par les N.U. chaque année pendant cinq années et détruite sur place. Les fonds ainsi versés iraient au développement de l'agriculture alterne et de petites entreprises localement, jusqu'à ce que les économies locales puissent remplacer le revenu gagné par la cultive des pavots. Des élections démocratiques seraient organisées, surveillées et tenues annuellement jusqu'à ce qu'elles soient devenues de routine et prévues.


L’entier projet des N.U. serait conçu afin de s’emballer et pour quitter l'Afghanistan après cinq ans, et chacun le saurait. Si l'Afghanistan ne pourrait pas être démilitarisé, reconstruit et stabilisé politiquement dans un délai de cinq ans par une politique internationale si massive, il ne pourra jamais être stabilisé. Nous devons résoudre ce problème de façon définitive, non pas le compromettre indéfiniment. Sinon sortons immediatement et coupons nos pertes.