Pourquoi n'avons-nous pas encore atteint la paix au monde?
Qu'est-ce que cela nécessiterait?
A quoi devrions-nous y attendre?

2011/01/22

Bush-Hitler ou Obama-Hitler ?

Il n'y a aucune ressemblance entre les progressistes probes qui comparent Bush à Hitler et les réactionnaires malhonnêtes qui barbouillent Obama de cette même appellation ; aucune « impolitesse ni incongruité partagée » entre ces critiqueurs progressistes et réactionnaires. Cet argument ne pourrait être défendu que par des Republicans mensongers crâneurs et des Democrats affolés par leur ombre philosophique.

Chaque fois qu’un Republican est pris dans son quinzième mensonge publié, fraudant ses impôts et volant ceux d'un autre, la première chose issue de sa bouche sera la première ligne de défense de chaque enfant de cinq ans attrapé en plein délit : « Mais, c’est lui qui l'a fait d'abord ! »

L'exemple le plus exaspérant de cette fausse similitude est celui selon lequel n'importe quel énergumène Republican peut accuser Obama d'être un musulman né Kenyan socialiste communiste nazi, parce qu'un certain progressiste aurait osé comparer Bush à Hitler auparavant. Comme moi. Avec enthousiasme. En outre, pour n'importe qui retiendrait une éducation de base en histoire, ces insultes d'Obama se contredisent. On ne peut pas être musulman (très croyant) et marxiste (athée) en même temps ; mais ne vous en faites pas … en tant que Republicans, l’imbécillité vous sied.

La similitude qu’ont déduit le parti Republican et le Tea Party, entre Obama et Hitler, est ridicule ; elle confirme leur ignorance et stupidité, sinon leur passion de mensonges et d’escroqueries. Pourtant, nul Democrat ni progressiste ne peut rejeter les parallèles entre Hitler et Bush avec rien de plus que des expressions de bonne volonté et des bons souhaits, et maintenir simultanément la prétention d'une honnête analyse historique. Un tel renvoi ne serait que de la poltronnerie morale.

Quant à Bush et Hitler :

Tous deux furent élus à la présidence au moyen de méthodes incertaines, avec des retours électoraux contestés et non assujettis à un recensement impartial, sans pluralité électorale, et en contravention de leurs constitutions respectives.

Tous deux furent confirmés par des cours suprêmes bourrés de partisans loyalistes.

Les deux ont lancé des guerres basées sur l’annonce publique de mensonges.

Tous deux ont aménagé leurs guerres (et le reste de leur administration) par incompétence inexcusable et sans aucune amélioration dans le temps.

Tous deux se sont servis de désastres publics (le feu du Reichstag et le 11/9) pour promouvoir leurs ordres du jour belligérants.

Les deux ont placé des partisans loyalistes dans des positions de responsabilité juridique, quand ces travaux auraient du être confiés à des bureaucrates professionnels apolitiques.

Tous deux ont créé des nouveaux systèmes pénitentiaires anticonstitutionnels, indépendants de l'examen juridique.

Tous deux ont créé des états policiers anticonstitutionnels, basés sur le rassemblement de donnés illégaux.

Tous deux ont institué des systèmes abusifs de torture et de mauvais traitement deliberés, en dehors de la loi, qui ont été appliqués, finalement, aux citoyens de leurs pays, soi-disant sous protection constitutionnelle.

Tous deux se sont servies du système judiciaire national pour persécuter leurs adversaires politiques.

Tous deux ont intimidé des critiqueurs médiatiques et les ont fait renvoyer, encourageant de ce fait le restant à se tapir servilement et se soumettre sans broncher à une longue série d'escroqueries et de mensonges administratives.

Tous deux ont fait appel à l'ignorance, la stupidité, la crainte et l'avarice de la minorité la plus chauvine de la population (leur base politique) afin de justifier leurs politiques immorales. Tous deux se sont servis du sens d’avoir droit à tout, de la paranoïa, la xénophobie et les complexes de persécution des masses ignorantes afin de mouler leur pensée pour favoriser le mal.

Tous deux ont violé la constitution dont ils avaient juré le maintient (la définition, dans notre constitution americaine, de hauts crimes et méfaits : impunis jusqu'ici dans le cas de Bush).

Les deux présidents se sont entourés de conseillers criminels (condamnés ensuite).

Les deux ont ricané face à la diplomatie globale et à d'autres leaders mondiaux, se prononçant supérieurs à eux et indépendants de leurs stipulations, quoiqu'ils ne l'aient certainement pas été.

Tous deux ont ruiné le pays placé entre leurs mains : Bush économiquement, Hitler militairement.

Aucun droitiste allemand n'a rendu d’excuses pour la ruine de l'état allemand par les Nazis, bien que ceux-ci ont appuyés ceux-là de toutes leurs forces. Aucun droitiste américain n'a rendu d’excuses pour la ruine de l'Amérique de la part de Bush, sa corruption et ses incompétences multiples, bien qu’ils aient voté pour lui pendant deux élections frauduleuses. Apparemment, les droitistes ne sentent jamais la nécessité d'admettre leurs erreurs : la signe avertisseuse d’un sociopathe.

Quant au gouvernement et aux medias des Etats-Unis, leur effort concerté de balayer sous le tapis cette similitude diabolique a créé un précédent à l’avantage fatal du prochain ensemble de Republicans fascistes aspirants, non trop loin sur l'horizon politique. « Après tout, Bush s’en est sorti après avoir réalisé une administration pseudo Nazie, et n'en a jamais été puni ; pourquoi ne pas l’accomplir intégralement, la prochaine fois, et le réussir pour de bon ? »

Je ne sais ce qui serait le plus effrayant : les hauts crimes et méfaits fascistes de Bush, ou le refus lâche de ses remplaçants, d'Obama au plus inférieur, de lui infliger une punition exemplaire, sur lui et ses co-équipiers, et parer les méfaits putrescents de leurs successeurs fascistes.

Au lieu, la cale aiguë du fascisme a été clouée au cœur de notre constitution. Nous avons établi un précédent légal derrière lequel pourront se réfugier chaque futur Américain tyran et amoureux de tyrans.

Les similitudes énumérées ci-dessus, entre Bush et Hitler, sont claires et distinctes ; aucune telle ne peut être énumérée entre Obama et Hitler. Quoi qu’une ressemblance beaucoup plus subtile et en décalage existe, entre l'administration d'Obama et les prédécesseurs immédiats d'Hitler : les démocrates libéraux de la République allemande de Weimar (1919-1933, dès la fin de la Première Guerre Mondiale jusqu'à ce que Hitler leur ait succédé).

Quant à Obama et les démocrates de Weimar :

Les deux groupes faisaient partie de l'opposition, jusqu'à ce qu'ils aient succédé à l'extrême droite qui venait juste de détruire la nation.

Les deux groupes n’ont eu qu’un intérêt de forme aux principes démocratiques libéraux, tout en les trahissant à chaque opportunité. « Libéral » : anciennement un terme de respect dénotant la grâce et la charité ; corrompu à présent dans son opposé corporatif.

Les deux groupes ont honoré des traités contresignés d’élite qui ont ruiné la nation et ont détruit bon nombre de ses emplois afin de compenser des intérêts internationaux corporatifs.

Les deux groupes ont contrôlé des transferts massifs de richesse (un bon bout du PNB) vers le haut des élites de corporation, et ont surveillé la paupérisation de la bourgeoisie et la faillite de la nation.

Les deux groupes ont soutenu le Capital par-dessus les Travaillistes, et les élites corporatifs par-dessus le Peuple.

Les deux groupes étaient célèbres pour leur protection des opérations bancaires et activités financières criminelles, et leur engagement de tels malfaiteurs pour dicter la politique financière de la nation.

Les deux groupes ont aggravé la militarisation des fonctions de la police civile.

Les deux groupes ont désemparé et trivialité leur base progressiste en faveur des politiques corporatives et de droite.

Les deux groupes ont présenté des programmes de création d'emplois avec la plus grande hésitation et au dernier moment possible – rendant ainsi l’avantage de la propagande pour ces nouveaux travaux au gouvernement fasciste qui allait prendre leur place.

Les deux groupes ont dissipé leur initial appui populaire dans leur incessante coopération avec des élites de droite et cooptation par elles.

Les deux groupes ont été critiqués et parodiés par les troupes de comiques de plus en plus populaires et politiquement inefficaces (les seuls annonciateurs des médias auxquels d’aucuns ont pu faire confiance par la suite, ayant achevé leurs dernières plaisanteries derrière des barbelés).

Enfin de compte, les démocrates de Weimar ont été pris par surprise et en impuissance totale par leurs remplaçants fascistes. Les politiciens de Weimar les plus populaires, les plus puissants et honnêtes ont fini par être flanqués dans des camps de concentration, sans aucun indice de ce qui advint de leur fameuse démocratie représentative occidentale classique, et comment ils auraient pu empêcher sa dissolution en tyrannie nazie. Après tout, ils avaient servilement accompli tout ce que leurs maîtres de corporation leur avaient indiqué de faire. Qu’est ce qui aurait pu clocher ?

Ici, en Amérique, voici plus ou moins tout ce dont nous devons nous attendre, en toute probabilité.

Note bien, STP : Obama aurait pu prendre une voie entièrement différente que celle des Allemands de Weimar après la PGM. Il aurait pu adopter les politiques progressistes que Franklin Roosevelt adopta quand il prit contrôle de la ruine de la Grande Dépression, des mains (comme d’habitude) des Droitistes, et recueillit toute l’appui populaire qu’Obama a perdu depuis, puisqu’il a choisi d’embrasser la même corruption corporative qui nous a toujours fichu dans cette galère, avant et après. Obama a failli son mandat et gaspillé son avantage électoral ; il n’y a plus rien à attendre de lui, que sa reddition aux fascistes, à la Weimar.

Ainsi, si n'importe qui t’accuse d'appeler Bush un fasciste et t'indique que cette appellation serait tout aussi inappropriée que d'appeler Obama un musulman né Kenyan socialiste communiste nazi, je te prie de référer cet énergumène Republican à ma réfutation écrite - supposant qu’il sache lire. Et, si une telle accusation provient d'un soi-disant progressiste ou libéral, demande-lui, à cet invertébré, où il a pu égarer son épine dorsale.

Il est temps de remplacer tout ces mannequins corporatifs : Clinton, Gore, Kerry, Obama, ad nauseum : le meilleur Republican que l’argent peut procurer et que les Democrats éliront en se tenant le nez. Commençons la découverte du premier d’une longue ligne de Franklin Roosevelt et de leurs administrations d’honnêteté incomparable pour le 21e siècle, n’est ce pas ?