Pourquoi n'avons-nous pas encore atteint la paix au monde?
Qu'est-ce que cela nécessiterait?
A quoi devrions-nous y attendre?

2014/06/22

Te penses-tu donc appartenir à une démocratie ?


Dans l'Occident, tout le monde vante la démocratie. Elle semble offrir la meilleure ligne de conduite qu'un peuple peut adopter, sinon selon Churchill, la moins mauvaise par rapport aux autres. La nation qui l'aurait jusqu’alors manquée devrait bénéficier de ses effets. Elle est supposée offrir le seul remède des maux du capitalisme, de tout autre isme d’ailleurs. Elle peut être républicaine et à base de représentation, sinon proportionnelle et à base de suffrage universel et direct. Ce dernier est préférable pour tout le monde sauf celui très riche, l'autre préjudiciable à tous y compris les riches. Peu importe le nombre de flics véreux qu’ils recrutent, de lois qu’ils bafouent et de juges qu'ils achètent pour les garder, eux et leurs trésors ; ils finissent toujours par se trouver d’assistance aux pelotons d'exécution révolutionnaires, en raison de tous les avantages immérités qu'ils ont extraits du prolétariat rancunier, grâce aux bureaucraties vendues « démocratiques. »

Il existe de nombreuses définitions de la démocratie. La plupart d'entre elles comprennent une liste à faire de services fondamentaux (sans ordre particulier), dans la mesure du possible:

·          Une Constitution nationale à laquelle les fonctionnaires doivent prêter serment d'allégeance, y compris une déclaration des droits, chacune l’objet de d'améliorations au moyen de plébiscites nationaux
·          Séparation de l’État vis-à-vis l’Eglise
·          Les élections établies sur le concept d'un adulte, une voix
·          L'éducation universelle, libre et de haute qualité
·          Une presse indépendante et impartiale
·          Une judiciaire indépendante et impartiale
·          La vie privée et la propriété particulière soigneusement protégées
·          Une armée régulière fondée sur la conscription universelle et la haine de la guerre comme inspirée par cet appel
·          Etc., etc.

La nation peut se vanter de toutes ces institutions, pour autant manquer d’être une démocratie. Vois-tu, le pilier de la démocratie est l’État de loi poursuivi indépendamment du statut, de la race et de la richesse ; l’État de loi comme réalité politique au lieu d’être une pâte feuilletée de propagande.

En l'Amérique de 2014, par exemple :

·          Les hauts fonctionnaires prêtent serment d'allégeance à la Constitution, mais l’outragent de façon routinière ainsi que des droits particuliers
·          L’Église et l'État sont distincts, chaque groupe s'appropriant de son mieux les responsabilités de l'autre
·          Les élections sont annulées et trafiquées avec la complicité sans vergogne de la Cour suprême
·          L’éducation de bonne qualité n'est plus libre mais offerte de plus en plus souvent en échange de la richesse familiale ou servitude pour dettes
·          Tout ce qui reste des lambeaux de la presse éviscérée et des nouvelles lobotomisées pour diffusion, a été clairement dédié au service des riches
·          De plus en plus de décisions judiciaires sont corrompues par une politique de parti pris
·          70.000 fonctionnaires de renseignement à l’intérieure du Beltway (la ceinture périphérique) de Washington DC, pareillement jurés au soutien de la Constitution, ont pour seul projet d’espionner tous et tout, en violation directe de leur serment. Pour autant sont-ils incapables de prédire avec certitude des guerres outremer imminentes dans les semaines prochaines, des révolutions en série roulant en boule de neige jusqu’au chaos, ni même une bonne prévision météorologique pour les cinq lendemains.
·          Une armée régulière basée d’abord sur le service sélectif et recrutement général sans distinction de classe, ensuite surtout depuis la classe inférieure et les races moins favorisées, puis sur un mercenariat engagé par le gouvernement depuis ce même groupe de recrues et, encore pire, en service de sous-traitance. Cette armée jouit de moins en moins de contacts politiques et d'identification particulière avec sa population civile. Ainsi est-elle de plus en plus enclin à servir comme garnison et agence de suppression nationale (pareillement interdit par la Constitution) pour des fausses raisons de sécurité.
·          Etc., etc. Pour chaque prestation promise par la démocratie, un moyen a été trouvé (quelle coïncidence !) pour la corrompre.

Quoique l'Amérique ose encore s'appeler une « démocratie. »

Le seul aspect qu'une vraie démocratie peut enjoindre, répudiée par la pseudo version américaine, c’est l’État de droit. Si nous l’enjoignions en toute honnêteté, la plupart de ces contradictions -- entre ce que nous devrions faire et ce que nous avons achevé -- se résoudrait de façon presque automatique.

Alors qu'est-ce que je veux dire par cette fameuse « État de droit »?

C'est actuellement très simple. Personne, si haut placé, riche et bien connecté soit-il, ne peut commettre une infraction publique sans être traduit devant un tribunal indépendant et jugé sans biais, favoritisme ni pitié. Au plus tard, cela aurait lieu de suite après l'expiration de son dernier tour de service. Aucune exception de fantaisie : soit guerre, soit urgence, soit autre chose.
Effectuer le crime, si te le juges nécessaire, et purger sa peine. Quelle serait la profondeur de ton dévouement à la nation ? Sinon serait-elle d’une telle superficialité à te déqualifier pour rendre ces décisions si graves ?

Ce qui signifie qu’un président américain ne peut pas instaurer la torture ni commettre d'autres crimes et délits (même en temps de guerre) sans être destitué. Ses subordonnés, hauts et bas, doivent se soumettre au même degré de contrôle et de licenciement sommaire. Les présidents qui ne parviennent pas à inculper leur prédécesseur errant, à l'exception d’un pardon officiel pour documenter son crime, devraient être jugés pour complot dans son crime et soumis aux mêmes contraintes. Une longue série de telles grâces, symptomatique d’une trahison récurrente de la démocratie, déclencherait une révision officielle de ce processus dans son ensemble.
Une législature, soit fédérale ou régionale, ne peut pas simplement tamponner des décrets anticonstitutionnelles (exemples: un complot en vue de violer, au moyen de sondes vaginales tout aussi involontaires que médicalement superflues, les femmes qui cherchent un avortement ; sinon celui en vue d’enfreindre le 14e amendement au moyen de projets de loi dictant la répression d’électeurs) sans demander des comptes aux membres qui votent en leur faveur et en leur privant de leurs fonctions car, une fois condamnés, ils seraient des criminels impropres aux fonctions publiques.
Les banquiers et mandataires sociaux ne peuvent pas commettre de grand crime en col blanc sans subir sérieuse poursuite et, une fois trouvés coupables, amende prohibitive ou peine de prison exemplaire.  S’ils appartiennent à une organisation dite « trop importante pour faillir » alors, décimation judiciaire du haut en bas le long de la ligne.
Aucun intermédiaire militaire ou diplomatique ne peut commettre de crime contre l'humanité sans se faire expédier devant un tribunal international donc plus ou moins indépendant.

Je ne parle pas de crimes à caractère personnel qui seraient punis automatiquement, ni de ceux commis en dépit de l'intention et des ordres de supérieurs. En large mesure, ces dispositions judiciaires ne poseraient pas de problème sauf au cas que des supérieurs multipliaient ces crimes de moindre gravité pour masquer leur propre malfaisance.  Je ne parle non plus de petits fonctionnaires mis au-devant d’un procès-spectacle unique et exemplaire, alors que des dignitaires tout puissants institutionnalisent la même activité criminelle sur une large gamme de temps et de lieux, puis gravitent à leur prochaine promotion (Mylai, Abu Grahib).
Je me réfère aux puissants individus qui commettent, commandent, institutionnalisent et normalisent de la grave criminalité en traîtrise de leur serment démocratique (que ce soit pour des bonnes ou mauvaises raisons, des motifs de gain personnel ou de paternalisme désintéressé.) Des gens puissants qui peuvent appliquer de la pression, du bagout, des légalismes, de la corruption ou du chantage envers leurs pairs pour qu’ils leur concèdent un laissez-passer. Dans une véritable démocratie, tous ces malfaiteurs seraient traduits devant la justice. D’autant plus ces traîtres seraient traduits devant le tribunal, d’autant plus authentique la démocratie.

Cette sorte de poursuite de fauteurs puissants n'est pas nécessaire pour faire respecter un principe vide ou quelque idéal de perfection bureaucratique. Elle doit être effectuée pour éviter le sort de l'Empire romain, voire de chaque empire du passé.
L’empire précoce punissait ses élites et prolétariats avec férocité plus ou moins équilibrée. Les récompenses du haut rang furent acquittées en échange d’une équivalence de sacrifice militaire, abnégation particulière, débours publics, embellissements culturels et infrastructurels ainsi que dévouement au devoir public.
L’empire en maturité remplace cet altruisme ostentatoire d’élite par une combinaison de consommation ostentatoire, banditisme de plus en plus audacieux et impunité vantarde. Tandis que le pouvoir et la richesse sont aspirés vers le haut, ils facilitent la criminalité de la part de la classe supérieure, tout en rendant la vie plus difficile pour celle basse. Autant que cette criminalité d'élite croit cote à cote avec l'impunité d'élite, elles finissent par pourrir le poisson d'empire de la tête vers le bas.

Tôt ou tard, cette forme d’effondrement social devient inévitable. Si t’es assez suicidaire pour nous souhaiter ce destin, continu d’applaudir cette danse carrée aux arêtes de travers. Si ton intelligence (aussi ton souci pour l'avenir des enfants) t’interdit d’ignorer le sort que ce mauvais karma doit nous imposer, animes tous tes familiers pour effectuer ce que je recommande avec toutes vos forces.


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