Pourquoi n'avons-nous pas encore atteint la paix au monde?
Qu'est-ce que cela nécessiterait?
A quoi devrions-nous y attendre?

2010/01/18

Haiti 2010

Condoléances du fond du coeur à nos frères et soeurs ayant perdu des proches dans le tremblement de terre à Haïti. Aucune expression ne peut compenser leurs souffrances. Ce désastre est tant écrasant car l'île n'a aucun surplus ni excédent économique pour en faire face. Qui plus est, la réaction mondiale (nécessitant une semaine entière pour y répondre sérieusement) enjoint une amélioration systématique. La Nouvelle-Orléans : 0 sur 10 ; le tsunami de l'Océan Indien : 4 ; Haïti : 7 ; ta ville natale : ?

Telles sont nos faillites, à nous de racheter. Nous pouvons imaginer ce qu’en aurait dit Martin Luther King, puisque voici son jour de fête. « La véritable compassion, c’est plus que jeter une pièce à un mendiant. »

Le Haïti a été une tache sur l'âme américaine : l'ulcération palpitante de notre héritage syphilitique de l’esclavage au nouveau monde. Nous devrions lancer ce furoncle et le guérir. Comme d'habitude, les moindres parmi nous en ont souffert le plus, autant au passé qu’au présent, et offriraient la plus grande promesse dans l’avenir.

Nous devons permettre aux haïtiens de fabriquer cet excédent économique. Hélas, les fausses demandes de la terre en armes réduisent à rien les besoins actuels de ces survivants. Ils peuvent être pourvus de rations d’urgence, d'eau et de sécurité au canon du pistolet et à court terme, mais laissés à la longue à leur destin– tant de déchets humains à être exploités ou ignorés.

Au monde en paix, notre réaction au désastre d’Haïti serait évidente en soi. Une fois que nous aurions répondu aux besoins immédiats, de vastes investissements en infrastructure résulteraient une fois pour toutes en autonomie économique.

Les suivantes industries locales doivent être financées : construction, tourisme, vêtements à la pièce pour exportation, et autarcie agricole (les premiers éléments de toute économie saine.) Avec ces derniers, les infrastructures de communication et d'éducation et la restauration écologique dans l'ensemble de l'île, pratiquement à partir de zéro. Une fois ceux-là correctement financés, le Haïti pourrait croître dans son milieu normal dans l'arrangement global. Les O.N.G.s au sol connaissent exactement le nécessaire, et doivent être consultées. Partout et dans toutes circonstances, les chefs indigènes doivent être rendus responsables du développement local, et des indigènes, engagés pour le bâtir.

Voici le mieux que nous puissions offrir à de tels pauvres gens tant longtemps soumis à la servitude économique et misère imposée. Nous nous devons de leur restaurer pleine capacité. Tant pour nous que pour eux, il n'y aurait que du gain. Ce ne serait pas une charité de passage mais l’ultime justice. Et nous pourrions en prévoir des avantages inattendus, comparé à l'injustice qui, sans prévenir, a déshonoré, blessé et ruiné tout le monde impliqué.