Pourquoi n'avons-nous pas encore atteint la paix au monde?
Qu'est-ce que cela nécessiterait?
A quoi devrions-nous y attendre?

2007/03/03

Le 2 Mars 2007 : La Suisse et le Lichtenstein vont en guerre

Le 2 Mars 2007 : Une compagnie de la milice suisse s'égara pendant des manoeuvres de nuit et infiltra la frontière du Lichtenstein (ni démarquée ni fortifiée). Ils ne se sont rendus compte par où ils tardaient jusqu'à ce qu'ils n’aient rôdé dans un village avoisinant, ne se soient réorientés et retirés paisiblement chez eux.

Résultats : plein d’embarras pour tous ceux impliqués (le Lichtenstein n'a pas d’armée). Une engueulade royale, sans doute, au commandant de la compagnie en question après que ses chefs de bataillon et régimentaires n'aient été mis au courant de la manière dont il avait embarrassé les nobles traditions de la Suisse combattante. On aurait dit qu'il n'y ait rien de plus dangereux qu'un officier cadet manoeuvrant son unité bien obéissant aux carte et boussole par crépuscule. Pertes : aucune au-delà de quelques tempéraments froissés et muscles endoloris. Dommages : zéro. Menace stratégique : zéro.

Une bonne petite rigolade pour le restant de nous momentanément interrompus de nos chagrins quotidiens concernant ces massacres cycliques partout au monde auxquels nous assistons à la télé sans rien faire de sérieux pour les arrêter.

En bref, la Suisse et le Lichtenstein viennent de subir mon genre de guerre, de la sorte qui serait banale au monde en paix. Des soldats bien armés et fort habiles subissent de la formation coriace pour que leur pays ne soit plus jamais jamais envahi. Tous les civils locaux somment paisiblement en leurs maisons douillettes, n’ayant jamais pressentis que leurs vies seraient mis en danger par des occupants étrangers puisque ce péril serait parfaitement absurde. Tous rentrent à la maison en formulant maintes expressions de remords.

Au monde en paix, tout le monde partout serait protégé par des milices locales bien armées sur le modèle suisse : des éphèbes locaux bien rémunérés, durement exercés et équipés superbement pour confronter n'importe quel agresseur. La coure du monde s’assurerait de la sécurité stratégique aussi certainement que le gouvernement de l'EU s’en assure entre les pays européens. Aucune menace internationale, aucun terrorisme au-delà de coups de théâtre sensationnels, plus jamais de représailles militaires contre des civils laissés à la dérive. Plus aucun. Toute trace de tels serait interdite et vite puni par la coure du monde, jusqu'à ce que le combat organisé entre deux groupes quelconques de par le monde se rendrait aussi impensable que celui entre la Suisse et le Lichtenstein.

Plus jamais de massacres entre Palestiniens et Israéliens. Ni des millions de victimes de guerre en Afrique, ni même quelques dizaines. Aucun Moujahid fondamentaliste... peut-être quelques Moujahids en Afghanistan et aux alentours s’acharnant à combattre (puisque personne n'a jamais trouvé d’autre passe-temps qu'ils estiment), pourtant le feraient-ils en isolement parmi eux-mêmes et au prix de leurs voisins jusqu'à ce que leurs chefs tribaux les plus sages ne constatent combien plus raisonnable serait la paix.

Tout cela entièrement dans la mesure de nos politiques, communications et moyens militaires actuels. Il ne serait question que d’une rééducation massive de la part des traditionnels médias globaux pendant quelques mois, puis notre réorganisation massive des dispositifs mondiaux du combat. Nous refusons de le réaliser parce que nous sommes politiquement déficients par choix. Si assez d'apprentis élisaient d’en faire la preuve, personne sur terre ne pourrait nous retenir jusqu'à ce que le monde en paix ne se rende en certitude banale.

Le 2 Mars 2011 : des unités bien armées palestiniens ou israéliens, sri lankais, somaliens ou américains, tchétchènes ou russes, africains centraux – prends ton choix des durs militaires les plus à craindre -- pénètrent des frontières étrangères en manoeuvres de nuit. Pertes : zéro. Dommages : zéro. Menace stratégique : zéro. Le somme des civils locaux n’est même pas dérangé et chacun rentre chez lui en dispersant des repentirs ci et là tout autour. Les actualités sur l’heure.

Permettez-moi de vous requérir : Que diable attendons-nous ?