Pourquoi n'avons-nous pas encore atteint la paix au monde?
Qu'est-ce que cela nécessiterait?
A quoi devrions-nous y attendre?

2010/10/02

Le corporatisme n’est que du monarchisme réchauffé – résiste-le de même !

Le désordre politique auquel nous faisons face, ici aux USA, est une répétition de la révolution anti-monarchique globale qui eut lieu, par intermittence, lors des trois derniers siècles.

D’un côté, le Peuple, composé d'êtres humains égaux par définition et partageant certains droits et engagements, mais leur mortalité en particulier, et, je suppose, d’espoir et de bonne volonté pour les enfants et leur avenir. De l'autre, un certain réseau social auto promoteur, bénéficiant d’armes et de propagande beaucoup plus fortes, pratiquement immortel et indifférent au futur du Peuple, comparé à sa voracité crue pour de l'argent comptant dans le moins distant.

La querelle entre le pouvoir du Peuple et la tyrannie (le crime) organisé se répète tout simplement sous un aspect différent. L’avarice stupide contre l'humanité. L'esprit reptilien contre celui mammifère. Les nazis contre le restant de nous (indépendamment de vos scrupules contre l'emploi de ce terme).

Et si tu ne supposes pas que c'est une question de gauche et de droite, c’est parce que toi, en tant qu'Américain typique, n’as jamais entretenu, lu ou eu des nouvelles de la part d'un vrai gauchiste américain dans toute ta vie. Grâce à des tactiques de Gestapo et l'étranglement systématique des médias tout le long du siècle précédant, l’Amérique peut revendiquer un grand parti bilatéral de centristes conservateurs constitutionnels (tous des pleurnicheurs éssoreurs de main et des laquais corporatifs, tandis qu'ils aliènent la ferme de famille à) l’aile droite, d’extrême droite et des déments haletant pour l'apocalypse ou un Reich de mille ans, enveloppé en rouge, blanc et bleu - mais aucune gauche organisée.

Ce que les États-Unis nécessitent en réalité, c’est un parti politique discipliné et populaire (tu seras surpris, combien populaire). Désignes-la progressiste, communiste, ce que tu voudras. Elle exigerait la prise hostile gouvernementale des banksters, liquidant leurs filons profitables et rejetant les restants ; la nationalisation du cartel pétrole/charbon/réacteurs et de l'attribution de ses profits à des solutions de rechange plus vertes ; et la mobilisation de l’entière main d'oeuvre dans une machine de grève qui paralyserait le pays si ses demandes n'étaient pas satisfaites. Nous serions libres de rendre les demandes de ce parti aussi outrancières que nous souhaiterions ; aucun besoin de les limiter aux souhaits des « modérés » et au compromis avec des bandits de la droite.

Si les États-Unis avaient une gauche autodisciplinée, organisée sur les mêmes lignes de chaque autre pays industrialisé à part celui-ci, alors les bêlements de mouton centriste américain pour la santé universel, la protection des consommateurs, des élections fiables, la reconstruction infrastructurelle et la création d'emplois se rendraient soudainement en compromis tout à fait sensibles et modérés. Ils cesseraient d'être étouffés par le collectif fasciste comme des râlements « de la gauche dingue » et annulés à chaque tour.

Martin Luther King réussit la transformation du racisme américain (jusqu'à ce que ses fanatiques l'aient assassiné) parce que des noirs beaucoup plus coléreux et violents se tenaient en arrière plan, parés à lui succéder si ses demandes n'étaient pas satisfaites. En fait, le message de King était tel : « Acceptez mon message de coexistence paisible et d’équité, sinon embrassez le leur de révolution brutale. » Les progressistes américains ont refusé de considérer cet exemple. Plutôt que de favoriser un parti aux demandes les plus extrêmes, se satisfaisant alors du compromis ; ils ont commencé par prier humblement pour des solutions de compromis, et fini par les observer balayées de côté en faveur du maintien des abus du statu quo.

Je soupçonne que la plupart des Américains, même ceux qui osent s’appeler progressistes en dépit de leur échec total durant des générations, soient beaucoup plus confortables gérés par un paquet de réactionnaires mensongers et voleurs, que par n'importe quel groupe alternatif de la gauche. Ils préféreraient que tous leurs espoirs les plus affectionnés échouent pour toujours, que risquer d’être géré par n'importe qui sauf des escrocs corporatifs. Ils méritent donc tous les abus fascistes qu’ils refusent de récurer une fois pour toutes.

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